


Je ne peins pas pour représenter, je ne peins pas pour reproduire ce qui existe déjà. Je peins pour laisser apparaître ce qui ne se montre pas, ce qui n’a pas de forme connue. Ce ne sont pas des tableaux, non, ce ne sont pas des tableaux, ce sont des surfaces, des tensions, des formes qui surgissent sans prévenir, comme si elles décidaient elles-mêmes du moment où elles veulent exister.
Parfois ça tient, parfois ça casse, je ne sais jamais à l’avance, et c’est ça qui me pousse à continuer. C’est là, c’est là devant moi, comme une présence fragile mais indiscutable. Je travaille sur bois brut, parce que le bois brut ne ment pas, parce qu’il oppose une résistance, parce qu’il oblige à aller jusqu’au bout de chaque geste. Je creuse, je recouvre, j’efface, encore et encore, jusqu’à ce qu’une forme émerge, un équilibre, ou un effondrement — souvent, je ne sais pas faire la différence entre les deux.
Une peinture, pour moi, c’est ce qui reste quand il n’y a plus rien à dire, quand tout a été tenté, et qu’il ne reste que le silence.
7. Fragment II – 105x70 cm – 2025
6. Fragment I – 42x70 cm – 2025
5. Cinquième – 70x35 cm – 2025
4. Quatrième – 70x70 cm – 2025
3. Troisième – 70x35 cm – 2025
2. Triptyque – 70x105 cm – 2025
1. Première – 112x56 cm – 2025